Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
APPROBATEUR, TRICE, subst. et adj.
I.− Substantif
A.− Celui, celle qui approuve :
1. Comme toujours, il y avait à cette question deux réponses : celle des malveillants, celle des approbateurs. − Ferroz, disaient les premiers, ambitionnait de finir en personnage curulaire, installé dans un fauteuil du Luxembourg; il gravissait patiemment l'échelon inférieur, obligatoire en un temps où le Sénat ne se recrute guère que parmi les stagiaires de la chambre basse. − Non, répliquaient les seconds; n'ayant plus rien à apprendre dans les cliniques, l'éminent professeur avait voulu consommer son expérience, étudier dans les assemblées certains phénomènes collectifs de psychologie et de physiologie. De Vogüé, Les Morts qui parlent,1899, p. 192.
B.− Spéc., subst. masc., HIST. Censeur qui donnait. l'approbation officielle à un ouvrage avant son impression :
2. L'auteur avait eu peine d'abord à trouver un approbateur qui se sentît compétent sur des matières aussi nouvelles. L'abbé de Saint-Jacques, fils du chancelier d'Aligre, et qui n'était sorti de son abbaye, où il vivait en pénitent à Provins, que pour soulager la vieillesse de son père, lut lui-même, dit-on, le manuscrit du père Malebranche et en expédia le privilège gratis avec empressement (1674). Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 202.
II.− Adjectif
A.− [S'applique à des pers.] Qui approuve :
3. Un digne évêque, monseigneur de Bazas, qui de son nom était Litolfi Maroni de Suzarre, d'une ancienne famille de Mantoue, touché par la lecture (toujours) du livre de La fréquente communion, dont il était un des prélats approbateurs, vint faire une retraite à Port-Royal des Champs, où il n'y avait encore que cinq ou six personnes. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 237.
4. Enfin, je suis arrivée devant l'école, croulante de lassitude et rentrée dans mon bon sens, c'est-à-dire − après m'être brisée à lessiver, à frotter − devenue sage, molle, sans idée, approbatrice. L. Frapié, La Maternelle,1904, p. 299.
B.− [S'applique à des choses (surtout à des subst. masc. exprimant une idée de signe)] Qui marque l'approbation. Synon. de approbatif* A :
5. ... s'approchant de l'orang : « Eh bien, mon garçon, lui demanda-t-il, comment cela va-t-il? » L'orang répondit par un petit grognement qui ne dénotait pas trop de mauvaise humeur. « Nous voulons donc faire partie de la colonie? demanda le marin. Nous allons donc entrer au service de M. Cyrus Smith? » Nouveau grognement approbateur du singe. « Et nous nous contenterons de notre nourriture pour tout gage? » Troisième grognement affirmatif. Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 269.
6. L'adulation dont il a été l'objet, tant à Tunis qu'à Alger, a laissé quelques traces. Il est plus que jamais centré sur lui-même. Écouté avec déférence, pendant trois ans, par des amis à sa dévotion et plus jeunes que lui, il a perdu l'habitude du dialogue; il s'est accoutumé à suivre sa pensée sans qu'on l'interrompe, et à l'exprimer dans un silence approbateur. R. Martin du Gard, Notes sur André Gide,1951, p. 1418.
SYNT. Air approbateur; hochements, signes de tête, murmure, regard(s), sourires approbateurs.
C.− Rare, DR. [En parlant d'un acte p. oppos. au signe (cf. approbatif)] Qui approuve, rend exécutoire :
7. Assurément, l'immoralité démocratique tient d'abord au régime des assemblées, au gouvernement collectif, car l'initiative, le contrôle approbateur ou réprobateur, y sont divisés entre tant de têtes qu'aucune d'elles n'en supporte le vrai poids. Il ne peut exister de véritable responsabilité gouvernementale sans gouvernement personnel où la resserrer. Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. XXXI.
PRONONC. : [apʀ ɔbatœ:ʀ], fém. [-tʀis].
ÉTYMOL. ET HIST. A.− 1534 subst. masc. (G. Michel, Antiq. des Juifz, 165 rods Quem. : Grenius estoit ordonné censeur du peuple par Cesar et approbateur de chascune sentence); spéc. 1694 (Ac. : On appelle plus particulièrement Approbateur, Un Docteur qui a donné son approbation publique à un livre, à un ouvrage); 1704 subst. fém. (Trév.). B.− 1835 adj. « qui approuve par quelque témoignage d'estime » (Ac.). Empr. au lat. approbator « id. » (Cicéron, Att., 16, 7, 2 ds TLL s.v., 310, 24).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 79.
BBG. − Lep. 1948. − St-Edme t. 1 1824.