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APPÉTENCE, subst. fém.
Désir instinctif d'un objet, tendance à rechercher ce qui peut satisfaire les penchants naturels, surtout d'ordre physique :
1. ... ou les actions suivent immédiatement la première appétence ou désir, comme lorsque nous agissons subitement, ou bien à notre premier désir il succède quelque conception du mal qui peut résulter pour nous d'une telle action... Cousin, Hist. de la philos. mod.,1847, p. 251.
2. Cette visitation obstinée et furieuse du désir... C'est l'obsession même, la possession. Car la vision semble incorporée à moi-même, être en moi, s'incarner dans mes organes. Et chose encore plus étrange, ces élancements des sens et ce travail fiévreux d'idées matérielles, qui tournent sans cesse et dans tous les sens les pages d'un album obscène, ces appétences dans lesquelles on s'agite, ne sont point vagues, ni flottantes, ni errantes sur des formes indéfinies et des créatures en l'air, elles ont un objet précis; elles tendent constamment à un corps connu, familier, usuel. E. et J. de Goncourt, Journal,1859, p. 618.
3. Il [Auguste] avait eu des élans, des postulations vers des femmes autres, il avait aspiré après une amie qui fût gentille et bonne, il avait rêvé d'une chambre bien close, d'une ménagère dont toutes les pensées convergeraient sur lui! − À quoi, toutes ces appétences, toutes ces ardeurs l'avaient-elles mené? Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 281.
4. Ce n'est pas par l'intelligence que ces gens se décident; c'est par une appétence morale qui les incite à se diriger où ils trouvent leur nourriture, vers leurs greniers. Barrès, Mes cahiers,t. 2, 1899-1901, p. 142.
PSYCHOLOGIE :
5. Dans la perspective objectiviste, le comportement instinctif comprend : 1 Un comportement d'appétence dû à la motivation, comportement d'exploration ou de recherche de l'objet capable de satisfaire la tendance. 2 (...) Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 692.
SYNT. Appétence de bien-être, de boissons; appétence artistique, monastique, mystique, spirituelle.
PRONONC. : [apetɑ ̃:s]. Passy 1914 note également : apεtɑ ̃:s. Gémination facultative du [p] ds Barbeau-Rodhe 1930 (cf. également Rouss.-Lacl. 1927, p. 174 et Grammont Prononc. 1958, p. 90; cf. s.v. appendice la rem. de Mart. Comment prononce 1913).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1555 « désir de qqc. » (E. Pasquier, Le Monophile, 14bd'apr. Vaganay ds Revue des études rabelaisiennes, t. 9, p. 300 : Mariage ... pour le jourd'huy ne se fait que par appetence du bien). − 1611, Cotgr.; repris dep. Ac. 1740 avec la rem. : Il n'a guére d'usage qu'en matiére de Physique; 1814-20 méd. (Nysten); dep. 1808 sens plus gén. (Boiste). Empr. au lat. appetentia « vif désir » (Cicéron, Tusc., 4, 15 ds TLL s.v., 279, 60); spéc. « désir de nourriture » (Pline, Nat. 19, 127, ibid., 280, 14).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 37.
BBG. − Lafon 1969. − Littré-Robin 1865. − March. 1970. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Mont. 1967. − Moor 1966. − Nysten 1824. − Piéron 1963.