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ANNAL, ALE, AUX, adj.
DROIT
A.− Qui ne dure qu'un an, n'est valable que pour un an. Procuration annale (Ac. 1835-1932), location annale, droit annal (Besch. 1845).
B.− Qui produit ses effets au bout d'un an. Prescription annale, qui s'accomplit en un an. Possession annale, possession ayant duré au moins un an, et produisant certains effets juridiques :
1. Il était douteux que l'ex-propriétaire de Marville pût être en mesure lors de la réélection de la Chambre, car il lui fallait la possession annale. Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 207.
Rem. L'effet produit est l'éligibilité dans l'ex. ci-dessus. Mais possession annale désigne le plus souvent la possession « utile » d'un immeuble ou d'un droit réel immobilier, condition nécessaire à l'exercice de certaines actions possessoires.
C.− LÉGISL. ROMAINE. Loi annale :
2. ... il [Sylla] reproduisit (...) les dispositions de la loi annale qui fixait l'âge où il était permis de prétendre aux magistratures. Mérimée, Conjuration de Catilina,1884, p. 218.
Rem. On trouve en poésie un emploi subst. dont le sens n'est pas sûr « manifestation annuelle? manifestation qui ne dure qu'un an? » :
3. Si la fleur virginale D'un brûlant avenir, Si sa plus fraîche annale N'ont pu vous retenir, Pourquoi chercher ma trace Quand je n'ai plus quinze ans, Ni la fleur, ni la grâce, Ni le feu du printemps? M. Desbordes-Valmore, Poésies posthumes,Pourquoi? 1859, p. 305.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [an(n)al]. Passy 1914 transcrit le mot sans gémination de [n], Harrap's 1963 et Warn. 1968 au contraire avec gémination de [n]. Fouché Prononc. 1959, p. 316 écrit à ce sujet ,,on prononce [nn] sans voyelle précédente nasalisée dans annal, annate, annélides, annone, antennule, biennal, etc.`` (pour d'autres mots, cf. Fouché, ibid.). − Rem. Tous les dict. de prononc. de la fin du xviiies. et du xixes. transcrivent la gémination de [n]. Fér. Crit. t. 1 1787 : ,,on prononce les 2 n, il faut donc les écrire`` (cf. aussi Ac. 1798, 1835 et 1932). 2. Homon. : cf. anal. 3. Forme graph. : droits annaux ds Littré, Guérin 1892, DG, mais ,,le pluriel masc. annaux est inusité. On ne dirait pas non plus des baux annals. Dans ce cas, il vaut mieux recourir à une périphrase``. (Lar. 19e); cf. aussi Ortho-vert 1966.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. [1115-1130 « qui a lieu chaque année » (Ph. de Thaon, Comput, éd. Mall, 50 ds T.-L. s.v. anel : les festes anuels) < : rime avec cles, d'où lecture annels > ?]; ca 1150 festes annaus (Sept sages, éd. Keller, 2484, ibid. : A toutes ces festes annaus Tenoit molt grans cours cil vassaus) − 1771, Trév.; 2. xves. « qui dure un an » (J. Nicolay, Kalendr. des guerres de Tourn., Du parlem. de Malignes ds Gdf. Compl. : Du siege annal ou environ combien que frustre et inutille que fist le dit duc Charles devant la ville de Nus, empres Coullongne sus le Rein), ne subsiste que comme terme de jurisprudence. Empr. au lat. annalis au sens 1 dep. Varron, Ling., 6, 26 ds TLL s.v., 108, 25; au sens 2, Julius Paulus, Dig., 38, 17, 6, 1, ibid., 108, 29.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 281. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 651, b) 491; xxes. : a) 381, b) 144.
BBG. − Barr. 1967.