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AMERS, subst. masc. plur.,AMET, subst. masc.
MAR. gén. au plur. ,,Point de reconnaissance; objet placé à terre, et qui détermine la direction à prendre pour entrer dans un port ou dans un bassin.`` (Jal 1848) :
1. Ces repères [pour reconnaître la position des navires], désignés sous le nom d'amers sont ordinairement des points culminants. É.-T. Quinette de Rochemont, Cours de travaux maritimes,1900, p. 143.
2. Pendant toute cette période il [Christophe Colomb] étudia soigneusement les rades où il pénétra, les explorant à la sonde, désignant les points remarquables pouvant servir d'amers et il en donna des instructions détaillées, qui sont une excellente ébauche d'instructions nautiques. J.-B. Charcot, Christophe Colomb vu par un marin,1928, pp. 168-169.
3. Amers [de Saint-John Perse], tel que l'a publié la N.R.F., était déjà un tout : unité architecturale aussi bien que thématique. Les amers n'y étaient plus simplement, au sens propre et uniquement technique du mot, des « objets remarquables situés sur la côte (ou en mer) et dont on se sert pour prendre des relèvements ou pour donner la route à suivre près de terre ou dans les passes des rades et des ports ». Pour le marin, déjà, l'amer avait été bien plus que ce simple mot d'encyclopédie : signe concret et signe d'accueil, compagnon qui hèle et qui finit par peupler la mémoire. Puis après le phare de Long Beach Island, il avait pris place dans l'humain de l'exilé, promotion du cœur : Celui qui peint l'amer au front des plus hauts caps, celui qui marque d'une croix blanche la face des récifs... Et voilà qu'ils étaient maintenant les Amers du poète, êtres promus à une dignité de balisage hymnique; dans l'ambulation et le discours, ils étaient devenus des êtres de chant, destinés à joindre terre et mer dans l'allégeance et la louange : (...) A. Henry, Amers de Saint-John Perse,Une poésie du mouvement, 1963, p. 33 (Langages).
Prononc. : [amε:ʀ]. Pour amet, il existe une transcription de Land. 1834 : à-mê.
Étymol. ET HIST. − 1683 mar. amer(s) « objet fixe servant de point de repère sur une côte » (S. Le Cordier, Instruction des pilotes ... p. 79 ds Jal2: il faut sçavoir trouver le Nombre d'Or ... les Amers par l'aspect et distance d'icelles, afin d'en avoir une ample connoissance); 1783 id. amet (Encyclop. Méth. Marine d'apr. Jal1: Amer, que, dans l'Encyclopédie [Marine, 1783] on trouve sous la forme Amet, qui est mauvaise, manque à Guillet [1678-1683] et à Desroches [1687]). Cf. aussi ameté adj. 1611 (Cotgr. : Ameté [...] Bounded, limitted; meted, or measured out). Amer(s), entré dans la terminol. de la mar., est dér. de l'agn. merc « borne, limite » 1119 (Ph. de Thaon, Li Cumpoz, éd. Mall, 1656 ds T.-L. : E tel est sa nature Que ja n'iert beste nule Ki puisset trespasser Sun merc ne ultre aler), norm. merc (Moisy : Merc [...], borne en pierre, servant à marquer les limites d'un champ); préf. a-1*. L'agn. merc semble avoir été emprunté comme terme jur. à l'a. nord. merki « signe distinctif », De Vries Anord., Few t. 16, s.v. merki, De Gorog, EWFS2, s.v. marque, étant donné l'ext. géogr. et l'ancienneté du mot plutôt qu'au néerl. merk « signe, indice » (cf. De Vries Nederl., m. néerl. marc, merc), Bl.-W5, Jal2, Baist, p. 274, car les termes de mar. d'orig. néerl. n'apparaissent en fr. que vers la fin du Moy. Âge.
BBG. − Bach.-Dez. 1882. − Barber. 1969. − Barr. 1967. − Bél. 1957. − Canada 1930. − De Gorog 1958, § 164. − Gruss 1952. − Jal 1848. − Le Clère 1960. − Mots rares 1965. − Soé-Dup. 1906. − Will. 1831.