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AFFOLANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de affoler*.
II.− Adjectif
A.− [S'applique indifféremment à l'animé et à l'inanimé] Qui affole, qui rend comme fou, qui trouble profondément :
1. ... il lui ressemblait comme un singe ressemble à l'homme; mais il était d'elle, il avait d'elle mille traits déformés irrécusables, irritants, révoltants. Le baron souffrait, hanté soudain par cette ressemblance horrible, grandissant toujours, exaspérance, affolante, torturante comme un cauchemar, comme un remords! G. de Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Duchoux, 1887, p. 704.
2. Chaque fois que, par un effort de volonté, il croyait glisser au sommeil, la même hantise recommençait, les mêmes images défilaient, éveillant les mêmes sensations. Et ce qui se déroulait ainsi, avec une régularité mécanique, pendant que ses yeux fixes et grands ouverts s'emplissaient d'ombre, c'était le meurtre, détail à détail. Toujours il renaissait, identique, envahissant, affolant. É. Zola, La Bête humaine,1890, p. 179.
3. L'émotion réduit la conscience du danger à une sorte d'hallucination affolante de l'objet dangereux, isolé de toutes les chances d'y échapper et de toutes les réactions de sauvegarde qui se présentent à un esprit d'émotivité normale. C'est ainsi que naissent les paniques émotives, individuelles ou collectives. E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 234.
B.− P. exagér., fam. Surprenant, inquiétant. C'est affolant! :
4. La patronne de cette maison ne connaissait aucune des femmes qu'on lui demandait et en proposait toujours dont on n'aurait pas voulu. Elle m'en vantait surtout une, une dont, avec un sourire plein de promesses (comme si ç'avait été une rareté et un régal), elle disait : « c'est une Juive! ça ne vous dit rien? » (c'est sans doute à cause de cela qu'elle l'appelait Rachel.) Et avec une exaltation niaise et factice, qu'elle espérait être communicative et qui finissait sur un râle presque de jouissance : « Pensez donc, mon petit, une Juive, il me semble que ça doit être affolant!... » M. Proust, À la recherche du temps perdu,À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, p. 576.
5. J'aurai, au sujet de cette exposition, un petit reproche à adresser aux organisateurs : ils se sont complu à accrocher, en cette galerie fameuse, des œuvres d'une incroyable faiblesse et même tout à fait abominables, (...) Ces messieurs se sont amusés, je le sais, et c'est par jeu également qu'ils ont exposé un Isabey lamentable, des Harpignies, Français, Zuber, Ziem et Delaroche d'une médiocrité affolante; ... A. Lhote, Peinture d'abord,1942, p. 156.
Prononc. : [afɔlɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Enq. : /afolɑ ̃, -t/.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 104.