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ADAPTATEUR, TRICE, adj. et subst.
I.− Adj. Qui adapte ou permet d'adapter quelque chose :
1. ... une acquisition qui ne s'inscrirait pas dans la nature ne serait plus une habitude. C'est le cas de certaines formes extrêmes de conduites humaines, à la limite de ces habitudes formatrices de l'homme que nous opposions tout à l'heure aux habitudes simplement adaptatrices du vivant. P. Ricœur, Philosophie de la volonté,1949, p. 267.
II.− Emploi subst.
A.− [Désigne une pers.]
1. Celui ou celle qui adapte quelque chose :
2. Plus tard un style artistique se dégagea de ces éléments, grâce à la civilisation sinojaponaise. L'architecte dans ces régions est un charpentier, un adaptateur et un sculpteur de pièces de bois, plutôt qu'un robuste manieur de blocs de pierres. P. Vidal de La Blache, Principes de géographie humaine,1921, p. 149.
2. CIN., LITT., MUS. Auteur d'une adaptation :
3. Certes, c'est beaucoup, en ce xixesiècle, d'avoir inauguré, sur toute matière, sur tout sentiment, détachée de toute conviction, de tout enthousiasme, de toute indignation, la rhétorique sceptique du pour et du contre; d'avoir apporté le ricanement joliment satanique d'un doute universel; et par là-dessus encore, à la suite de Bossuet, d'avoir été l'adaptateur à notre histoire sacrée, de la prose fluide des romans de MmeSand. Certes, c'est beaucoup, je vous l'accorde, mais point assez vraiment. E. et J. de Goncourt, Journal,1872, p. 854.
4. Adaptation. Occupation très dangereuse tant qu'il y aura des adaptateurs, c'est-à-dire de ces « accoupleurs » qui, n'étant ni le père du texte, ni celui de la musique, procèdent à des unions dans le but d'un projet, matériel et personnel, sans s'inquiéter de l'harmonie de cette union. G. Migot, Lexique de quelques termes utilisés en musique,1935, p. 8.
5. Si donc, l'auteur est celui qui dispose du langage de la parole, et si le metteur en scène est son esclave, il y a là une simple question de mots. Il y a une confusion sur les termes, venue de ce que, pour nous, et suivant le sens qu'on attribue généralement à ce terme de metteur en scène, celui-ci n'est qu'un artisan, un adaptateur, une sorte de traducteur éternellement voué à faire passer une œuvre dramatique d'un langage dans un autre; et cette confusion ne sera possible et le metteur en scène ne sera contraint de s'effacer devant l'auteur que tant qu'il demeurera entendu que le langage des mots est supérieur aux autres, et que le théâtre n'en admet pas d'autre que celui-là. A. Artaud, Le Théâtre et son double,1939, p. 143.
6. ... de même qu'au début du xxesiècle, les adaptateurs de cinéma ne mettaient guère plus de huit jours à composer leurs jeux, de même, Alexandre Hardy offrait, dans les granges et les jeux de paume, ses petits films à cadence rapide, saccadés et ensorcelants, et ses fééries à bon marché. R. Brasillach, Pierre Corneille,1938, p. 69.
Rem. Adaptateur s'emploie pour l'auteur d'une adaptation littéraire, musicale ou cinématographique, alors que arrangeur ne s'emploie que pour une adaptation musicale.
B.− TECHNOL. Adaptateur. Engin ou dispositif dont le rôle est d'adapter une chose à un nouvel usage sans la modifier elle-même.
Prononc. : [adaptatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Enq. : /adaptatø2 ʀ, -tʀis/.
Étymol. ET HIST. − 1885 litt. et th. « écrivain qui adapte une œuvre originale » (Gde Encyclop. s.v. adaptation : lorsqu'il mutilait ainsi Othello... il ne faisait certainement pas office de traducteur fidèle mais d'adaptateur); 1917, 5 mars cin. « écrivain ou scénariste qui adapte une œuvre littéraire pour l'écran » (Ch. Pathé ds Le Film d'apr. Giraud 1956 s.v. adaptateur : un auteur de scénarios cinématographiques − ou pour mieux dire, un adaptateur, car les auteurs sont rares). Dér. de adaptation* 2, rhétor. (rapport purement formel avec lat. médiév. adaptator attesté par Albert le Grand au sens de « celui qui agit comme il convient » ds Mittellat. W. s.v.).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 9.
BBG. − Bailly-Roche 1967. − Électron. 1963-64. − Giraud 1956.