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ACROTÈRE, ACROTÉRIUM, subst. masc.
ARCHIT. Socle disposé aux extrémités ou au sommet d'un fronton ou d'une colonne et servant de support à des statues, à des vases ou à d'autres ornements.
Rem. Attesté ds Ac. 1835, Ac. t. 1 1932, Besch. 1845, Littré, Quillet 1965, Rob., DG, Lar. encyclop., Lar. 3 :
1. ... je vis un homme, monté sur l'acrotérium de la colonne [Vendôme], qui essayait, avec un gros marteau, de détacher la statue de Napoléon... Raban, Marco Saint-Hilaire, Mémoires d'un forçat ou Vidocq dévoilé,t. 2, 1828-1829, p. 141.
2. Des mois s'étaient écoulés, la façade dressait maintenant ses lignes monumentales, derrière la vaste chemise de planches qui la cachait au public. Toute une armée de décorateurs se mettaient à l'œuvre : des marbriers, des faïenciers, des mosaïstes; on dorait le groupe central au-dessus de la porte, tandis que, sur l'acrotère, on scellait déjà les piédestaux qui devaient recevoir les statues des villes manufacturières de la France. É. Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 732.
P. ext.
Ornement en terre cuite ou en marbre, posé sur ce socle.
Rem. Attesté ds Quillet 1965, Rob., Lar. 3.
Vx. Quelquefois synon. de dosseret pour désigner de petits murs qu'on place d'espace en espace dans les balustrades.
Rem. Attesté ds Besch. 1845, Littré.
,,Dans l'architecture contemporaine, tout prolongement du mur de façade au-dessus du plan d'une toiture en terrasse.`` (Lar. encyclop.) :
3. On reconnaissait aisément les travaux faits vers cette époque [Louis XIV] : une lucarne percée dans l'acrotère de la tourelle... É. Zola, Le Rêve,1888, p. 6.
Rem. Attesté ds Besch. 1845, Lar. 3.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [akʀ ɔtε:ʀ]. 2. Dér. et composés : acrotériasme (cf. Ac. Compl. 1842). − Rem. Ac. abr. 1832 et Gattel 1841 enregistrent ce mot en tant que subst. masc. plur.
Étymol. ET HIST. − 1. 1547 archit. « piédestal situé au milieu et aux extrémités d'un fronton, et destiné à porter des statues ou d'autres ornements » (J. Martin, Annotat. s. Vitruve s. p. ds Quem. t. 1 1959 s.v. : Acroteres se prennent pour certains petitz pilastres, ou piedestalz); 2. 1606 mar., Nicot s.v. : Acrotères, sont promontoires, ou lieux qu'on voit de loin en la mer. Empr. au lat. acrōtēria, -ōrum, neutre plur. attest. au sens 1 « supports saillants, stylobates » (Vitruve, 3, 5, 13 ds TLL, 434, 57-60 : membra omnia, quae supra capitula columnarum sunt futura, id est... tympana fastigia acroteria, inclinanda sunt in frontes suae cuiusque altitudinis parte), lui-même empr. au gr. α ̓ κ ρ ω τ η ́ ρ ι ο ν « piédestaux au milieu et aux côtés des frontons dans les édifices pour soutenir des statues » (Platon, Critias, 116 dds Bailly s.v.), et au sens 2 « promontoires » (Vitruve, 5, 12, 1 ds TLL, 434, 52-54 : portus naturaliter si sint bene positi habeantque acroteria sive promunturia procurrentia) du gr. α ̓ κ ρ ω τ η ́ ρ ι ο ν « id. » (Hérodote, 4, 43 ds Bailly s.v.).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 6.
BBG. − Barb.-Card. 1963. − Bél. 1957. − Bouillet 1859. − Chabat t. 1 1875. − Chesn. 1857. − Jossier 1881. − Lavedan 1964. − Mots rares 1965. − Will. 1831.