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PIRE adj.
XIIe siècle. Issu du latin pejor, comparatif de malus, « mauvais ».
1. Comparatif de supériorité de l'adjectif Mauvais, par opposition à Meilleur. Qui vaut moins que la personne ou la chose à laquelle on le compare ; qui est plus fâcheux, désagréable, dommageable. Cet hiver a été pire que le précédent. On ne pourrait trouver un pire cavalier, un pire exemple ou, simplement, pire cavalier, pire exemple. Je le crois pire que son frère. Le remède s'est avéré pire que le mal. La situation est pire qu'on l'avait dit ou, mieux, qu'on ne l'avait dit. (On emploie aussi Plus mauvais, notamment en parlant de réalités matérielles. La récolte, la qualité du vin a été plus mauvaise que celle de l'année passée.) • Associé à un terme évoquant une réalité fâcheuse. Plus important, plus fort, plus intense (en ce sens, on dit assez couramment Plus grand). Il a déjà commis de pires fautes, surmonté de pires épreuves ou des épreuves pires que celle-ci. Se livrer aux pires excès. Il n'y a pas pire hypocrite que lui. • Renforcé par les adverbes bien, encore, peut-être ou un tour hyperbolique (se place alors toujours après le nom). Des dégâts encore pires que prévu. Un déshonneur cent fois pire que la mort. • Prov. Il n'est pire sourd qui ne veut entendre ou que celui qui ne veut pas entendre, voir Entendre. Il n'est pire eau que l'eau qui dort, voir Dormir I. • Dans une construction impersonnelle, Pire, se rapportant à un pronom neutre, un pronom indéfini ou une proposition, est admis dans l'usage courant à la place de Pis, d'un usage plus ancien, encore bien établi dans la langue soutenue. C'est bien pire que cela, pire que tout. Il n'y a rien de pire. Qu'il partît à ce moment était pire encore. Il a donné la mesure de son ignorance et, ce qui est pire, de son incompétence. Ellipt. En incise. Cela pourrait lui coûter une amende ou, pire, quelques jours de prison. Dans un dialogue. « Le navire a-t-il été touché ? – Pire encore, il est détruit ! » Mis pour Quelque chose de pire. Il y a pire. Il a fait pire, bien pire. • Pire ne s'emploie jamais comme adverbe ; cependant, par confusion avec Pis, il se rencontre dans la locution adverbiale de pire en pire.
2. Précédé d'un article défini ou d'un adjectif possessif, Pire est le superlatif de Mauvais (on dit aussi Le plus mauvais). Qui, en son genre, est plus fâcheux, désagréable, néfaste, etc., que tout ce à quoi on le compare. Obtenir les pires résultats de la classe. Choisir le pire moment pour intervenir. Un bandit de la pire espèce. Se retrouver dans les pires difficultés. C'est son pire ennemi. C'est le pire conseil ou le conseil le pire que l'on puisse donner. Ellipt. De tous ses détracteurs, c'est le pire. C'est un vaurien et des pires. • L'usage moderne tend à employer substantivement Le pire à l'égal de Le pis, plus conforme à la règle, mais qui ne se rencontre plus guère que dans des locutions. Craindre, supposer, éviter le pire. Selon Boileau, dans l'art d'écrire il n'y a pas de degré du médiocre au pire. Le pire qui puisse se produire, le pire de tout. Loc. et expr. Le pire n'est pas toujours sûr. La politique du pire, la stratégie qui favorise l'aggravation d'une situation pour en tirer avantage. Être capable du meilleur comme du pire. Être unis pour le meilleur et pour le pire, voir Meilleur. Le pire de, la part la plus sombre, la plus déplorable de. Le pire de l'affaire, de l'histoire. En mettant les choses au pire ou, ellipt., au pire, dans l'hypothèse la plus défavorable.