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ABRASION, subst. fém.
Action d'user par frottement, grattement ou altération spontanée (cf. abraser, A et B).
A.− GÉOMORPHOL. Usure mécanique de la roche en place par l'eau chargée de débris.
B.− MÉDECINE
1. Ulcération superficielle de la peau ou des intestins.
2. Séparation par petits fragments de l'épithélium qui recouvre les membranes muqueuses :
Elle va de pair avec l'abrasion de la partie superficielle d'un grand nombre de glandes ... Joyeux ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,1920-24, fasc. 5, p. 268).
3. Action de gratter la surface des os cariés, de la cornée ulcérée, des dents cerclées de tartre.
C.− PHOT. Marques d'abrasion. ,,Traînées noires sur fond clair, ou claires sur fond noir, produites par des frottements ou par des pliures accidentelles des couches sensibles vierges et visibles après développement.`` (Lar. encyclop.).
D.− TECHNOL. Action d'user par frottement à l'aide d'un abrasif.
Prononc. : [abʀazjɔ ̃]. Barbeau-Rodhe 1930 note le 2ea post. [a].
Étymol. − Corresp. rom. : cat. abrasió; ital. abrasióne. 1. 1611 « action d'enlever en frottant la surface de qqc. » (André du Chesne, Controverses magiques, 836 ds Quem. : Le rebaptisement et l'abrasion du saint Chresme ou conformation de dessus leur front); 2. 1751 terme de méd. (Encyclopédie : Abrasion, signifie en médecine l'irritation que produisent sur la membrane interne de l'estomac et des intestins les médicaments violents, comme les purgatifs auxquels on a donné le nom de drastiques). Empr. au lat. abrasio (unique attest. au sens de « action d'enlever en rasant » ds Ps. Augustin, Sermo de contemptu mundi, 3 ds TLL); terme de méd. au sens 1 en lat. médiév. : 1265-75, Theodoricus, episc. Cerviensis, Chirurgica, 3, 50, p. 176 A ds Mittellat. W. : impetigo indiget sanguisugis, fricatione et abrasione, emploi prob. issu du verbe abradere (cf. Prudence, Peristephanon, 10, 499 ds TLL s.v., 128, 49 : recens cruor scalpella tingit, dum putredo abraditur). Sens 2 sans équivalent en lat. HIST. − Abrasion apparaît en fr. au xviies. dans un emploi gén. affaibli par rapport à l'étymon. lat. (cf. étymol. 1). Au xviiies., en rapport avec l'évolution des techn., le mot passe dans la lang. méd. (cf. étymol. 2); au xixes., il est empl. dans le vocab. de la chir. et plus précisément de la chir. dent. (cf. Littré et sém. 3). Il retrouve ainsi le sens étymol. fort du lat. chir. « action d'enlever en rasant » (cf. l'identité originelle des barbiers et des chirurgiens, les barbiers ayant longtemps pratiqué la chir., au moins jusqu'à la création de cours spécialisés dans les univ., cf. Brunot, II, p. 36-44). Au xxes. diverses spécialisations (cf. sém., C et D). I.− Disparition av. 1789. − Sens gén. « action d'enlever en frottant la superficie de qqc. » (xviies. cf. étymol. 1), disparaît de la lexicogr. des xixeet xxes. (signalé ds DG, mais avec un ex. qui montre que les auteurs de ce dict. avaient en vue l'emploi du mot en chir. dent.). II.− Hist. des sens et accept. attestés apr. 1789. − A.− Sém. B, terme de méd. (1751, cf. étymol. 2) subsiste en connaissant au xixes. une ext. de sens à l'intérieur de cette même lang. B.− Sém. B, C et D, emplois apparus dans la 2emoitié du xixes.
BBG. − Bader-Th. 1962. − Garnier-Del. 1961 [1958]. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20. − Plais.-Caill. 1958. − Uv.-Chapman 1956.