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PHÉBUS, subst. masc.
Littér., vieilli. Style obscur, ampoulé et alambiqué. Donner dans le phébus. Les reproches que l'on a faits au style, au sujet et à l'effet du livre (galimatias, phébus, caractères ridicules, péril pour les moeurs et la religion, profanation, scandale) (Chateaubr., Martyrs, t.1, 1810, p.68).Il refit la déclaration d'amour du galant comme froide, prétentieuse, guindée et sentant son phébus (Gautier, Fracasse, 1863, p.261).
Diseur de phébus. Écrivain ou orateur au langage obscur et alambiqué. C'est un esprit des plus confus, alambiqué, ce que nos pères appelaient un diseur de phébus et qui rend encore plus déplaisantes, par sa façon de les énoncer, les choses qu'il dit (Proust, J. filles en fleurs, 1918, p.474).
Prononc. et Orth.: [febys]. Ac. 1694, 1718: phebus ,,Plusieurs écrivent Phoebus``; dep. 1740: phé-. Étymol. et Hist. 1609 parler phoebus «s'exprimer dans un style poétique élevé» (Régnier, Satires, éd. G. Raibaud, XI, p.151); 1633 Donner sur le phoebus «tomber dans un style obscur et affecté» (Corneille, Mélite, I, 1); 1661 phoebus (le) «style, langage obscur, affecté» (Molière, École des maris, III, 2), 1671 phebus (D. Bouhours, Les Entretiens d'Ariste et d'Eugène, Paris, Mabre-Cramoisy, p.61). Empl. comme nom commun de Phebus (1544, «le soleil», M. Scève, Délie, éd. Parturier, p.156), «autre nom d'Apollon, dieu du soleil et de la poésie», lat. Phoebus «id.», gr. Φ ο ι ̃ β ο ς «le brillant, surnom d'Apollon».