Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
PENTECÔTE1, subst. fém.
A. − RELIGION
1. RELIG. JUIVE. Solennité commémorant la Révélation du Sinaï et appelée comme telle Fête de la promulgation de la Tora (qui coïncidait avec la fin de la moisson, et était marquée par la présentation au Temple de Jérusalem de deux pains faits du froment nouveau ainsi que de l'offrande des prémices, sept «espèces» parmi lesquelles le blé et l'orge nouveaux). Synon. usuel fête des Semaines*.Les fêtes annuelles, qui drainent vers Jérusalem les familles des villages judéens ou galiléens (...), commémorent l'histoire vécue: les péripéties de la Sortie d'Égypte avec la Pâque, la Révélation du Sinaï avec la Pentecôte, la traversée du désert avec la Fête des Tabernacles (Encyclop. univ.t.91971, p.531).
2. RELIG. CHRÉT. Fête solennelle qui se célèbre le septième dimanche après Pâques, en commémoration de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres. Entendre la messe tous les jours; communier aux trois grandes fêtes de Pâques, de Pentecôte et Noël (Montalembert, Ste Élisabeth, 1836, p.76):
. La poésie irait grand train si je la laissais faire: mais demain c'est la Pentecôte, grande fête qui dispose au recueillement, qui fait taire l'âme pour prier et demander l'Esprit Saint, l'Esprit d'amour et d'intelligence qui fait connaître et aimer Dieu. E. de Guérin, Journal, 1837, p.130.
P. métaph. Je ne parle pas ici de l'amitié bienfaisante qui unit dès maintenant beaucoup de chrétiens séparés, mais de l'Amour divin qui suscite les pentecôtes (MgrChevretds Le Monde, 19 janv. 1952, p.9, col. 4).
B. − P. méton. Période de temps aux alentours de l'une ou l'autre de ces fêtes. Lundi de Pentecôte. Je n'aurai pas fini la première moitié de mon chapitre à la Pentecôte, époque où décidément j'irai à Paris (Flaub., Corresp., 1879, p.233).
REM. 1.
Pentecôtisme, subst. masc.,relig. Forme de spiritualité, née dans les églises protestantes des États-Unis, mettant l'accent sur la vie dans l'Esprit-Saint et dans l'exercice de ses dons, notamment la glossolalie, et dont les partisans se sont souvent constitués en églises ou sectes en rupture avec leurs églises d'origine. Les premiers leaders du pentecôtisme classique ne se proposaient point de fonder une nouvelle secte chrétienne. Ils cherchaient un renouveau des Églises existantes (...). Néanmoins, en dépit de ces intentions, le mouvement pentecôtiste est devenu l'un des plus diviseurs de l'histoire de la chrétienté (Fr. Sullivan, Le Mouvement pentecôtiste, Montréal, 1973, p.35).
2.
Pentecôtiste, adj. et subst.,relig. a) Adj. Relatif au pentecôtisme; du pentecôtisme. Croyance, expérience, foi pentecôtiste. b) Adj. et subst. (Qui est) partisan du pentecôtisme. Les plus classiques des pentecôtistes ne reconnaissent un authentique baptême dans l'Esprit que si ce signe [la glossolalie] l'accompagne (Fr. Sullivan, Le Mouvement pentecôtiste, Montréal, 1973, p.15).Les catholiques pentecôtistes sont bien convaincus qu'il n'y a aucun conflit entre leur catholicisme et leur esprit pentecôtiste (Fr. Sullivan, Le Mouvement pentecôtiste, Montréal, 1973, p.25).Depuis 1920 mais surtout à partir de la Grande Crise, les «sectes» déferlent sur l'Amérique latine, placées sous le signe du renouveau pentecôtiste, dont on sait que la grande originalité consiste à réintégrer au sein du christianisme les rites de possession et différents ensembles (...) familiers aux cultures populaires (Ch. Lalive, d'Épinay ds Archives de sc. soc. des relig., 52/1,1981, p.87).
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃tko:t]. V. pent-. Littré: ,,[-ko:t] et non comme disent quelques-uns: [-kɔt]``, mais Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930: [-ko:t] ou [-kɔt]. Pt Rob., Warn. 1968, Lar. Lang. fr.: [-ko:t]. Martinet-Walter 1973 (14/17): [-kɔt]/[-ko:t]. Ac. 1694 et 1718: -coste; dep.1762: -côte. Étymol. et Hist.1. Fin xes. pentecostem «fête chrétienne célébrée le 7edimanche après Pâques» (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, glose du v. 475); 1119 pentecuste (Philippe de Thaon, Comput, 3305 ds T.-L.); fin xiies. pentecoste (Lai cor, 8, ibid.); 2. 1534 «fête juive» (Lefevre d'Etaples, Bible, II, 12, fo394 vo). Du lat. eccl. pentecoste «Pentecôte», gr. π ε ν τ η κ ο σ τ η ́ «cinquantième jour après la Pâque, la Pentecôte», trad. de l'hébreu shābhū ōth «fête des Semaines», c'est-à-dire «la Pentecôte». Fréq. abs. littér.: 227. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 219, b) 269; xxes.: a) 565, b) 293. Bbg. Becker (Ph. A.). Pasques closes, close Pentecoste. Rom. Forsch. 1944, t.58, p.154. _Ehrhard (P.). −Die Horstartige Ausbreitung von Wörtern und Formen. Vox rom. 1970, t.29, p.216, 225.