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INTRÉPIDE, adj.
A. −
1. Qui ne tremble pas, qui demeure ferme devant le danger. Synon. brave, courageux, hardi.Déjà M. de Saint-Amans, précédé d'un intrépide escarpeur, s'approchait du sommet (Dusaulx, Voy. Barège, t. 1, 1796, p. 225).Rien n'est plus intrépide qu'un forçat (Hugo, Rhin,1842, p. 18):
1. ... il a fallu transporter à l'intérieur l'intrépide lieutenant Tournery, la tête traversée d'une balle, qui, mortellement frappé, mettra trois jours à mourir sans avouer ses tortures. Bordeaux, Fort de Vaux,1916, p. 216.
Intrépide à.Le misérable était intrépide à l'attaque et rude à la défense (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 645).
Emploi subst. Toutes sortes d'intrépides affluèrent sous son drapeau, et il se composa une armée (Flaub., St Julien l'Hospitalier,1877, p. 102).Les intrépides, les casse-cou s'imaginent des modèles de prudence et de calcul (Arnoux, Double chance,1958, p. 26).
2. Qui manifeste, qui dénote ou qui implique une fermeté ou une détermination résolue. Bravoure, cœur, courage, fougue, valeur intrépide; regard intrépide; une intrépide décision. J'avais l'imagination intrépide, mais je l'ai dit, la réalité m'effarouchait aisément (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 260):
2. ... la vierge Orberose (...) s'avance vêtue de blanc sur la bruyère rose. D'un pas intrépide et modeste elle marche vers la bête qui (...) ouvre une gueule enflammée. France, Île ping.,1908, p. 122.
B. − P. ext. [L'adj. est associé à un nom d'agent] Qui est ferme dans sa conduite (dans l'action, le comportement que dénote le nom), qui n'est pas découragé par les difficultés, les obstacles; que rien ne rebute. Buveur, menteur intrépide. Un solliciteur intrépide (Ac.). Un bavard intrépide. (Ac. 1935). L'étudiant suédois, intrépide marcheur, dont les longues guêtres à boucles d'argent s'allongeaient minces et sèches à côté de son alpenstock (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 236).
Prononc. et Orth. : [ε ̃tʀepid]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1495 (J. de Vignay, Mir. hist., IX, 121, éd. 1531 ds Delb. Notes mss). Empr. au lat.intrepidus « id. ». Fréq. abs. littér. : 591. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 390, b) 1 389; xxes. : a) 431, b) 323.
DÉR.
Intrépidement, adv.D'une manière intrépide (supra A, B). Lutter intrépidement. Marcher intrépidement à l'ennemi (Ac.). La duchesse de Choiseul, la duchesse de Grammont (...) ont vécu assez (...) la seconde pour monter intrépidement à l'échafaud (Chateaubr., Ét. ou Disc. hist., t. 4, 1831, p. 449).Au café (...) il buvait intrépidement, riant et plaisantant (Maupass., Contes et nouv., t. 1, 25 francs, 1888, p. 251).Mon enfance orgueilleuse et mon adolescence recueillie, passionnée, qui accueillit si intrépidement l'amour (Colette, Vagab.,1910, p. 160).[ε ̃tʀepidmɑ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1762. 1reattest. 1691 (P. Danet, Magnum Dictionarium latinum et gallicum, s.v. intrepide); de intrépide, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 82.