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GALIMATIAS, subst. masc.
Discours confus qui semble dire quelque chose mais ne signifie rien. Synon. embrouillamini.Térence dit en quatre mots, avec la plus élégante simplicité, ce que celui-ci ne dit qu'avec une multitude de métaphores qui approchent du galimatias (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 3, 1848, p. 233).Ce n'étaient, en face de lui, qu'opinions, tendances, suppositions, croyances, conjectures, phrases creuses, discours, galimatias... à lui qui n'apportait que des faits, on ne répondait que par des mots (J. Rostand, Genèse vie,1943, p. 150).
,,Galimatias double : galimatias que ne comprend ni celui qui le fait, ni celui qui l'écoute ou le lit`` (Ac. 1835-1932).
Prononc. et Orth. : [galimatja], et [-ɑ]. [a] ds Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob., Warn. 1968 et Lar. Lang. fr. [ɑ] (à part Dub.) ds des dict. plus anc. tels que Land. 1834, Gattel 1841, Besch. 1845, Littré. [a] ou [ɑ] ds Passy 1914 (cf. -as). Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1580 jargon de galimathias (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, I, XXV, p. 170). Orig. inc. On le rattache couramment (cf. FEW t. 1, p. 222a) au b. lat. ballematia « chansons obscènes, jeux »; hyp. contestée (ainsi que d'autres hyp. encore moins convaincantes) ds EWFS2, qui se rallie à une autre explication : au xvies., dans le jargon des étudiants, le lat. gallus « coq » aurait désigné les étudiants participant aux discussions réglementaires, d'où avec la termin. gr. -mathia « science », *gallimathia (v. aussi Bl.-W.5). Pour Kahane Byzanz, p. 369, il s'agirait d'une expr. humaniste répandue à partir de Byzance dont la base serait le gr. κ α τ α ̀ Μ α τ θ α ι ̃ ο ν « selon Matthieu » et ferait allusion à la généalogie du Christ (Évangile selon Matthieu, I, 1-17) qui était récitée à l'Église sur un ton de monotone psalmodie, d'où le sens de « discours, psalmodie » donné à un type m. lat. *galimateus, d'où viendrait l'occitan galimatias. Fréq. abs. littér. : 78. Bbg. Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 131. - Elwert (W. Th.). Qq. mots désignant le « lang. incompréhensible ». R. Ling. rom. 1959, t. 23, pp. 64-79. - Gall. 1955, pp. 473-474. - Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 24; pp. 287-289; t. 3 1972 [1930], p. 7, 88, 111, 411.