Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
BOA, subst. masc.
A.− ZOOL. Serpent non venimeux d'Amérique méridionale, remarquable par sa taille et sa force. Boa constricteur, boa devin, boa empereur (selon l'espèce) :
1. J'étais invité à quatre heures et demie par le Jardin des Plantes au dîner que fait, tous les deux mois, le boa. Je suis exact, et j'ai devant moi le monstre de six mètres en son immobilité morte, avec ses écailles ternes, ses yeux en verre décoloré, une tache blanchâtre sur la tête comme il en vient aux serpents empaillés, au plafond des vieux musées de province. E. et J. de Goncourt, Journal,1891, p. 105.
2. Mais, du plus grand [arbre], je vis une liane se détacher, nager, accoster, s'enrouler autour d'un arbuste : un boa. Giraudoux, Suzanne et le Pacifique,1921, p. 88.
3. Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait un serpent boa qui digérait un éléphant. J'ai alors dessiné l'intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre. Saint-Exupéry, Le Petit Prince,1943, p. 412.
P. métaph. Âme (...) livrée (...) au boa de la morale absente (Lautréamont, Les Chants de Maldoror,1869, p. 247):
4. Suivaient tous les bénéficiaires du décret de Messidor, innombrables anneaux du boa fonctionnaire qui se déroulaient dans l'ordre rituel. Puis venaient les couronnes, et l'interminable queue des délégations... De Vogüé, Les Morts qui parlent,1899, p. 440.
B.− [P. anal. de forme] Long rouleau de plumes, parfois de fourrure, que les dames portaient autour du cou. Acheter un boa, prendre son boa (Ac. 1835-1878); un « boa » de plumes blanches (Daniel-Rops, Mort, où est ta victoire?1934, p. 104):
5. ... un boa de fourrure enroulé autour de son cou faisait paraître sa tête encore plus petite et plus gracieuse sous la toque pareille à la jaquette. P. Bourget, Le Disciple,1889, p. 126.
6. le chasseur. − Prenez une de ces écharpes. Personne ne les réclame. la folle. − Cela se voit, un boa en plumes mordorées, de trois mètres de long! Giraudoux, La Folle de Chaillot,1944, I, p. 42.
Prononc. : [bɔa]. Passy 1914 donne également la possibilité de prononcer le mot avec [o] fermé [boa]. Pour la tendance de l'o à se fermer devant voyelle, cf. aussi Mart. Comment prononce 1913, p. 112.
Étymol. ET HIST. − 1372 (Corbichon, Propr. des choses, XVIII, 7, éd. 1522 dans R. Hist. litt. Fr., 1898, p. 295); p. anal. 1827 « tour de cou en fourrure ou en plume » (J.D.M., p. 10 dans Fr. mod., t. 17, p. 283). Empr. au lat. boa (Pline dans TLL s.v., 2055, 62, forme bova).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 118.
BBG. − Feugère (F.). En marge de l'exposition Charles V. dans le vocab. de Duguesclin. Déf. Lang. fr. 1968, no45, p. 26. − Feugère (F.). La Première Renaissance et notre vocab. Déf. Lang. fr. 1970, no51, p. 14.