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ALBANAIS, AISE, adj. et subst.
A.− Emploi adj.
1. [En parlant d'une pers.] Qui est né ou qui vit en Albanie :
1. − Ah! dit Monte-Cristo, vous avez servi à Janina, monsieur le Comte? − J'ai été général-inspecteur des troupes du pacha, répondit Morcerf, et mon peu de fortune, je ne le cache pas, vient des libéralités de l'illustre chef albanais. A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 785.
2. [En parlant d'un inanimé] Qui concerne l'Albanie ou ses habitants :
2. En passant devant Abydos j'ai beaucoup pensé à Byron. C'est là son Orient, l'Orient turc, l'Orient du sabre recourbé, du costume albanais et de la fenêtre grillée donnant sur des flots bleus. G. Flaubert, Correspondance,1850, p. 255.
3. Constantinople justifie toutes mes préventions et rejoint dans l'enfer de mon cœur Venise. Admire-t-on quelque architecture, quelque revêtement de mosquée, on apprend (et l'on s'en doutait) qu'elle est albanaise ou persane. A. Gide, Journal,1914, p. 400.
B.− Emploi subst.
1. GÉOGR. Habitant de l'Albanie ou originaire de ce pays :
4. Les Albanais forment près du quart de la population du pays. Ils sont en majorité dans l'Attique, dans l'Arcadie et dans Hydra. C'est une race forte et patiente, aussi propre à l'agriculture que les Hellènes le sont au commerce. Les Albanais, peuple sédentaire, et les Valaques, peuple nomade et pasteur, travaillent pour nourrir les Hellènes. Ils ne recherchent pas les places, et leur ambition n'est point d'entrer dans les bureaux. Tous les soirs, au coucher du soleil, on rencontre autour d'Athènes de longues processions d'Albanais qui reviennent avec leurs femmes du travail des champs. E. About, La Grèce contemporaine,1854, pp. 69-70.
2. LING. Idiome parlé en Albanie et dans quelques provinces ottomanes. Synon. skypétare :
5. Vous mériteriez bien de toute l'Europe studieuse en apprenant l'albanais, dont on ne sait rien du tout. P. Mérimée, Lettres aux Grasset,1870, p. 124.
6. L'albanais, comportant deux dialectes (le geg et le tosk), forme le rameau albanais. Il déborde assez largement le territoire de l'Albanie proprement dite puisque dans tous les territoires voisins on rencontre des communautés dont l'albanais est la langue. Le Langage,1968, p. 1525 (encyclopédie de la Pléiade).
3. HISTOIRE
a) MODE. ,,Chapeau de feutre, relevé sur le devant et orné d'un panache de la fin du xviesiècle. C'était la coiffure célèbre de Henri IV à la bataille d'Ivry.`` (Leloir 1961).
b) RELIG. Membre d'une secte religieuse fondée en Albanie au viiiesiècle et qui s'appuyait sur la doctrine manichéenne.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [albanε], fém. [-ε:z]. − Rem. Fér. 1768 écrit albanois qu'il transcrit : alba-noâ, fém. -noâze. La graph. mod. avec -ais est donnée pour albanais par tous les dict. gén. à partir d'Ac. Compl. 1842 (le mot ne figure pas ds Ac. 1835). En ce qui concerne l'oppos. -ais/-ois dans les noms de nations, ex. albanois/chinois, voir suff. -ais. 2. Dér. et composés : albanien.
Étymol. ET HIST. − [Mil. xvies. d'apr. Pt Rob.] 1606 (Nicot : Albanois [...] Est celuy qui habite en cette contrée de Macedoine, ou d'Epire comme aucuns veulent). Dér. du rad. de Albanie, État de la péninsule des Balkans situé entre la Yougoslavie et la Grèce; suff. -ais*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 58.
BBG. − Bél. 1957. − Bible 1912. − Leloir 1961. − Springh. 1962.