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ÉGOUT, subst. masc.
A.− Action d'égoutter; résultat de cette action. Il a recueilli l'égout de plusieurs sources et en a fait de belles fontaines (Ac.).Sur ses [du vallon] parois polies par l'égout des ravines, nulle herbe, nulle fleur ne pend par ses racines (Lamart., Jocelyn,1836, p. 607).Les égouts de lessivage [de la masse cuite] sont classés par ordre de pureté et recueillis dans des bacs distincts (Saillard, Betterave,1923, p. 490).
En partic. Chute et écoulement des eaux de pluie sur les toits. Il n'est pas permis de laisser tomber l'égout de ses eaux chez son voisin. On fait des canaux de plomb pour recevoir l'égout des eaux (Ac.).
,,Servitude d'égout. Servitude conventionnelle consistant à supporter les eaux pluviales coulant du toit de l'immeuble voisin`` (Cap. 1936).
B.− P. méton., usuel
1. Installation ou conduit servant à l'écoulement d'un liquide.
a) Canal longeant le bord d'un toit et permettant l'écoulement des eaux de pluie. La hauteur de la couverture est prise pour le devis à partir du rang de tuiles situées au-dessus de l'égout (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât.,t. 4, 1928, p. 41).
En partic. ,,Dernières tuiles ou ardoises placées au bas d'un comble et qui jettent les eaux pluviales en avant du mur`` (Chesn. 1857).
Pente d'un toit. Toit à deux égouts. Les premières églises de monastères romans (...) avaient quelquefois un porche (...) Cette construction peu élevée [était] surmontée d'un toit en appentis ou à double égout (Lenoir, Archit. monast.,1856, p. 73).
b) Canalisation étanche, généralement souterraine, servant à l'évacuation des eaux de pluie, des eaux ménagères et industrielles d'une ville. Conduite, plaque d'égout; bouche, regard d'égout; tout-à-l'égout. Courettes, culs-de-sacs, égouts à ciel ouvert, rues étranglées et sinueuses débouchant bizarrement sur des places informes (Van der Meersch, Empreinte,1936, p. 59):
1. Il y a sous la rue Saint-Denis un vieil égout en pierre qui date de Louis XIII et qui va droit à l'égout collecteur dit grand égout, avec un seul coude, à droite, à la hauteur de l'ancienne Cour des Miracles, et un seul embranchement, l'égout Saint-Martin, dont les quatre bras se coupent en croix. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 532.
Rat d'égout. Terme d'injure. Je ne l'ai pas étranglé, je ne lui ai pas cassé les reins, à ce sale petit rat d'égout? (Daniel-Rops, Mort,1934, p. 211).
P. métaph. ou au fig. ,,Lieu où viennent affluer les choses, les gens les plus vils`` (DG). Cette ville, ce lieu est l'égout du pays (Ac.1835-78).Pons était d'ailleurs partout une espèce d'égout aux confidences domestiques (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 39):
2. Nous autres, (...) qui vivons ici, dans ce palais de la justice qui est l'égout de la société, où viennent échouer toutes les infamies, ... Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, L'Assassin, 1887, p. 589.
2. MÉD. VÉTÉR. [Chez le cheval, l'âne] Égout nasal ,,Orifice du conduit lacrymal`` (DG).
Prononc. et Orth. : [egu]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1260 « conduit pour l'écoulement des eaux » esgoz (Liv. de Jost. et de Plet, IV, 18 ds Gdf. Compl.); av. 1755 fig. (St-Simon, Mémoires, éd. A. de Boislisle, XIII, 252); 2. 1538 « eau qui s'écoule peu à peu » (Est.). Déverbal de égoutter*. Fréq. abs. littér. : 496. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 343, b) 1 778; xxes. : a) 749, b) 412. Bbg. Chautard (Émile). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 340.