Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ÉGOCENTRISME, subst. masc.
PSYCHOL. et LANG. CULTIVÉE. Déformation du moi, involontaire et inconsciente, consistant à n'envisager le point de vue ou l'intérêt des autres qu'à partir du sien propre (cf. égoïsme).Anton. allocentrisme (cf. ce mot s.v. allo-) :
1. Notre conception de la mort est la plus puissante preuve de notre absolue sujétion. Cette conception est exactement adaptée à notre égocentrisme. Elle ne peut s'accorder à rien en dehors de ce que nous considérons comme notre entité imperméable. Giono, Poids du ciel,1938, p. 205.
Égocentrisme littéraire. Cf. égotisme.S'agirait-il [chez Hugo] du monologue par distraction, par oubli d'autrui, par égocentrisme monstrueux? (Thibaudet, Hist. litt.,1936, p. 161).
PSYCHOL. Égocentrisme enfantin. [Chez J. Piaget] Manière dont le jeune enfant conçoit le monde qui l'entoure, caractérisée en particulier par l'ignorance de sa vie intérieure et donc par une confusion entre son moi et le monde :
2. Si l'égocentrisme est une absorption du moi dans les choses et dans les personnes avec indifférenciation du point de vue propre et des autres points de vue, il est, en effet, clair que le comportement verbal de l'enfant, dans ce que nous appelons le langage égocentrique, est un cas particulier de ce phénomène général... J. Piaget, Le Lang. et la pensée chez l'enfant,Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1948, pp. 63-64.
Prononc. : [egɔsɑ ̃tʀism̥]. Étymol. et Hist. 1918 (Proust, Filles en fleurs, p. 771). Dér. du rad. du rad. de égocentrique*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 93.