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ÉCUYÈRE, subst. fém.
A.− ÉQUIT. MOD. Femme qui monte bien à cheval.
P. métaph. [P. allus. au caractère énergique nécessité par ce sport] :
1. Ce n'était plus ce marquis pétulant et fringant, rompant à chaque instant son attache, s'échappant par sauts et par bonds dans les champs de la fantaisie. La réalité l'avait dompté; si parfois encore il essayait de se dérober, la rude écuyère l'arrêtait court en lui enfonçant dans les flancs ses éperons de fer. Sandeau, Mllede La Seiglière,1848, p. 198.
B.− P. ext. Cavalière accomplissant des exercices équestres difficiles ou même périlleux dans un spectacle public, le plus souvent dans un cirque. L'écuyère, quoique habillée en amazone (Champfl., Bourgeois Molinch.,1855, p. 179).L'art avec lequel l'écuyère dirigeait son cheval et lui faisait exécuter les changements de pied (Champfl., Bourgeois Molinch.,1855p. 180):
2. ... l'écuyère souriante qui, debout sur la pointe du pied, l'autre en l'air, les bras étendus en rond, tournait emportée le long des galeries, tandis que le fouet claquait et que le sable volait, et qui repassait de suite devant lui, altière, la tête haute, le poing sur la hanche, les cheveux soulevés de la figure par le vent rapide de sa course, qui faisait claquer sa robe de gaze comme un drapeau. Flaubert, La 1reÉducation sentimentale,1845, p. 136.
C.− Loc. adv. À l'écuyère. À la façon d'un écuyer, d'une écuyère. Chapeau à l'écuyère (Jouy, Hermite,t. 1, 1811, p. 224).
Bottes à l'écuyère. Grandes bottes dont la partie antérieure recouvrait le genou et portées par les cavaliers notamment au manège et dans la cavalerie. Les muscles de ses cuisses bosselaient la culotte de daim gris jusqu'aux bottes à l'écuyère (Adam, Enfant Aust.,1902, p. 242).Des bottes de vénerie, très plissées à la cheville, voisinent avec des bottes à l'écuyère, genoux couverts à l'ancienne mode (Morand, Extrav.,1936, p. 13).
Prononc. et Orth. : [ekɥijε:ʀ]. Ds Ac. 1878 et 1932 qui insiste sur la prononc. [ɥi]. Cf. écuyer. Étymol. et Hist. 1. xvies. escuyère « personne qui s'occupe du service d'une maison » (Caquet des bonnes Chamberières ds A. de Montaiglon, Recueil de poésies françoise, t. 5, p. 73); 2. 1690 « femme qui sait bien monter à cheval » (Fur.). Fém. de écuyer*. Fréq. abs. littér. : 132.